30 septembre 2016

La naissance de l'ouragan Matthew

Nous avons mis presque deux semaines de travail ardu dans une chaleur accablante, accompagnée de gentils maringouins affamés, à effectuer les travaux nécessaires pour remettre Pinnacle en forme pour la nouvelle saison dans les Antilles.

Donner un peu d'amour à Pinnacle. Application de la cire.

Les chèvres de la marina sous Pinnacle
À un certain moment, les travaux ont dû cesser car il y avait un avertissement d’une forte dépression tropicale qui se dirigeait droit sur Grenade, sur nous.  Les préparatifs ont été entamés par les autorités Grenadiennes, les écoles ont été fermées et il y avait même été question de fermer l’eau et l’électricité afin de minimiser les dégâts qui pourraient être causés lors de son passage.  Non loin de nous, le personnel d'un l’hôtel avait même barricadée les fenêtres des bâtiments avec des planches de bois.  Alors j’ai commencé à penser que ça pourrait devenir sérieux.

Mais, encore une fois, dame nature était de notre côté, et la dépression tropicale a changé son parcours plutôt vers le nord de Grenade. Inévitablement, cette dernière frappa de plein fouet la Martinique.  Par la suite, elle forcit davantage et pris naissance sous forme d’ouragan nommé Matthew, un ouragan dévastateur et à la fois meurtrier.

À Grenade, nous avons eu des vents de moins de 40 nœuds avec beaucoup d’orages et d’averses.  Heureusement que Grenade s’est fait seulement fouetter par la queue de l’ouragan en tant que telle.

Première observation d'une dépression tropicale par le Centre National d'Ouragan en Floride. Elle est très basse par rapport à nous. C'est pas un bon signe !!!


Oui effectivement, c'est onde tropicale (dépression) s'enligne droit sur nous. La Grenade est mise en état d’alerte.

Photo satellite fournie par NHC démontrant la possibilité de formation d'ouragan sur les Antilles.

Voici un modèle de Passage Weather démontrant la formation de l'ouragan  Matthew après avoir passé sur la Martinique. Malheureusement, nous connaissons tous le reste de l'histoire!!!




23 septembre 2016

Retour à Grenade

Il y a toujours un petit pincement au cœur lorsque l’on quitte notre pays. Notre court passage au Québec fut très apprécié. Retrouvaille avec la famille, les enfants et même avec les petits-enfants, beaucoup de plaisir en si peu de temps.

L’escale à Miami s’est déroulée comme prévu, nous sommes petits dans cet immense aéroport international avec son fameux Sky-Train automatisé qui transporte des centaines de passagers à tous les jours d’un terminal à l’autre. Et quoi dire, des terminaux à n’en plus finir avec ses boutiques de souvenirs, bistros et restaurants. Un vrai milieu modernisé, une attraction idéale pour un fidèle consommateur assoiffé. Eh bien voilà, ce sera notre dernier bain de foule américanisé avant le retour dans les petites Antilles.

Assis confortablement à trente-cinq mille pieds d’altitude, je regarde la mer et elle me paraît tellement calme et inoffensive mais on la connaît bien depuis quelques années avec ses sauts d’humeur.  Nous avons appris à vivre avec elle et surtout la respecter, c’est elle qui décide de nos déplacements.

À travers mon hublot, le ciel est dégagé et je prends le temps d’admirer les beaux sommets de la République Dominicaine avec sa magnifique végétation tropicale.  Plus loin, vers la droite, je peux facilement bien apercevoir la démarcation frontalière de l’Haïti, un pays plus ou moins accessible pour les voiliers.

À ce moment-ci, jamais je n’aurais pensé que l’ouragan dévastateur Matthew aurait passé exactement dans ce même espace aérien que mon vol d’American Airlines seulement quelques jours après mon passage.

Nous avons eu la chance d’assister à un merveilleux coucher de soleil juste avant que l’appareil atterrit en douceur sur la piste de l’aéroport Int. de Grenade.

Et bien voilà, nous sommes de retour au bercail!

Drôle de concevoir qu’il est facile d’établir un chez soi à l’étranger, l’adaptation finit toujours par gagner avec le temps sur nous-mêmes.


La porte de la cabine s’ouvre sur le tarmac et une bouffée de chaleur et d’humidité est alors ressentie.  J’ai le sourire aux lèvres, me voilà de retour!

Le mot du capitaine